OS X Yosemite n’est pas seulement une mise à jour esthétique ; c’est la bascule qui a rapproché le Mac de l’iPhone, rendu le Finder plus coopératif et forcé Apple à penser le cloud autrement. Sorti publiquement en octobre 2014 après une phase bêta inédite, Yosemite a installé la transparence dans l’interface, imposé Spotlight comme moteur de recherche contextuel et posé les bases de la continuité entre iOS et macOS. Pour Claire, photographe freelance fictive qui jongle entre un iMac de studio, un MacBook pour les reportages et un iPhone toujours à portée, Yosemite a d’abord été une promesse : moins de frictions entre appareils, plus d’efficacité dans les tâches créatives. La réalité a été nuancée : features séduisantes, correctifs répétés et quelques zones de turbulence technique. Ici, je décortique ce système comme on démonte une montre : chaque ressort compte, chaque bouton révèle une intention. Prêt à regarder Yosemite sans nostalgie ni adulation ?
À retenir |
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Yosemite : le grand changement visuel et ce qu’il cache
La première impression est la plus trompeuse : OS X Yosemite séduit immédiatement par sa nouvelle esthétique, mais cette peau change la perception de l’interface tout en cachant des choix techniques et ergonomiques forts. Apple a réduit le volume visuel des éléments, introduit la translucidité et adopté des icônes plus plates, calant volontairement le Mac sur l’ADN visuel d’iOS 7. À l’usage, l’effet est double : joli et parfois déroutant.
La barre de menus et le Finder prennent une teinte du fond d’écran, ce qui fait du bureau un élément actif du design. Cette décision n’est pas gratuite : la lisibilité dépend du fond choisi et du contraste des fenêtres. Les nouvelles polices et la taille standardisées améliorent la cohérence sur les écrans Retina, mais obligent certains logiciels tiers à s’adapter.
Claire, notre fil conducteur, se souvient d’un projet où la lisibilité des métadonnées à l’écran de son iMac Retina était essentielle. Yosemite a rendu les textes plus fins, ce qui exige souvent d’ajuster la taille ou le contraste des fenêtres pour éviter la fatigue visuelle. Ce cas concret démontre que l’esthétique n’est pas uniquement cosmétique : elle impacte la productivité.
- 🎨 Les choix design clés : transparence, icônes plates, dock 2D.
- 🔤 Typographie : nouvelle fonte système plus homogène et optimisée Retina.
- 🧭 Ergonomie : menus simplifiés, barres d’outils affinées (ex. Safari).
Les applications Apple ont été retouchées pour s’aligner : Safari devient plus minimal, Mail se fait discret, Mission Control plus clair. Mais cette uniformisation a un coût : elle creuse parfois l’écart entre l’apparence native et les applications qui refusent d’entrer dans le moule. Certains éditeurs plus lents à adapter leurs interfaces ont laissé des éléments discordants dans l’écosystème.
Yosemite a aussi déplacé des éléments fonctionnels dans des zones moins visibles, par exemple en condensant les favoris dans la barre de recherche de Safari. L’idée est d’alléger, pas d’ajouter du mystère ; toutefois, à l’époque, cela a provoqué une période d’apprentissage pour nombre d’utilisateurs historiques du Mac. La bascule a aussi servi de tremplin pour features plus profondes, comme Spotlight enrichi et l’alignement des comportements entre Finder et iCloud.
Pour finir, ce revêtement esthétique a été un pari stratégique : harmoniser les plateformes pour que l’utilisateur ne sente plus la rupture entre iPhone, iPad et Mac. Le pari est largement gagné dans la forme. Reste la question des implications techniques et ergonomiques : plusieurs ajustements postérieurs, via 10.10.x, ont montré que la transformation demandait des retouches pour rester pratique au quotidien. Insight clé : design radical, bénéfices visibles, adaptations nécessaires.
Continuity et Handoff : l’ambition de faire oublier l’appareil
Avec Yosemite, Apple a misé sur une promesse qui sonne aujourd’hui comme une évidence : que la frontière entre appareils disparaisse. Continuity, Handoff, AirDrop, appels sur Mac, et SMS relayés sont le panthéon de cette ambition. Les avantages sont palpables : commencer un mail sur iPhone et le finir sur Mac, partager un document par AirDrop sans fil, ou prendre un appel sur l’iMac quand l’iPhone est en charge dans une autre pièce.
Dans la pratique, ces fonctions exigent une configuration précise. Handoff repose sur Bluetooth LE : si votre Mac est antérieur à 2011 ou dépourvu de la puce compatible, l’expérience sera incomplète. C’est là que la promesse heurte le réel : de nombreux Mac encore très utilisés restent en marge des meilleures fonctionnalités. Claire, lors d’un reportage en déplacement, a découvert qu’Instant Hotspot ne fonctionnait pas sur son vieux MacBook Pro, la laissant devoir jongler avec des sauvegardes manuelles.
- 📲 Handoff : reprise de tâches entre apps compatibles (Mail, Safari, Pages, etc.).
- 🔁 AirDrop cross-plateforme : fichiers entre iPhone, iPad et Mac sans câble.
- 📞 Appels et SMS : gestion des communications iPhone depuis le Mac.
AirDrop, retravaillé, est devenu un vrai outil de partage. Alors que précédemment il restait confiné à sa plateforme, Yosemite permet la communication entre iOS et macOS. Les flux sont plus simples, mais pas magiques : la stabilité dépend du Wi‑Fi, du Bluetooth et parfois de la version du firmware des appareils. Si tout est bien configuré, l’expérience est quasi-transparente ; sinon, elle ressemble à une succession de tentatives manuelles pour reconnecter les machines.
Pour les professionnels, la continuité facilite vraiment le travail. L’exemple de Claire est éclairant : pendant une séance, elle envoie une photo au client depuis l’iPhone, la récupère instantanément sur le Mac pour retouche légère, puis envoie la version finale par Mail sur la machine de studio. Ce flux économise des allers-retours avec des clés USB et limite les erreurs de versionnage.
Cependant, la fonction a suscité des rapports d’instabilité et des guides pratiques pour résoudre Handoff. Plusieurs ressources existent pour résoudre un problème de Handoff ou activer AirDrop (procédure d’activation). Ces articles montrent qu’une fonctionnalité pensée pour simplifier peut, paradoxalement, générer de l’effort de configuration.
En synthèse, Continuity a changé la façon dont on conçoit l’usage multi‑appareil. C’est une avancée notoire, conditionnée par le matériel et l’optimisation logicielle. Insight clé : utile et fluidifiant quand le contexte matériel est adéquat ; frustrant sinon.
Photos pour OS X : remplacer iPhoto et Aperture sans trahir les pros
Apple a choisi un mouvement audacieux en remplaçant iPhoto et Aperture par Photos. L’objectif : proposer une app unique, cohérente avec l’écosystème iCloud, capable de couvrir l’usage du grand public tout en restant viable pour des pros en quête d’efficacité. Le résultat n’est pas neutre : Photos est fluide, moderne et profondément intégré à iCloud Photo Library, mais certains workflows professionnels ont dû s’adapter.
Photos réorganise les images en Moments, Collections et Years, reprend les albums, projets et intègre des outils d’édition robustes. Les retours de terrain montrent que pour une grande partie des utilisateurs — amateurs éclairés, blogueurs, freelances — Photos est suffisant. Pour Claire, qui gérait autrefois des bibliothèques Aperture complexes, la migration a impliqué des conversions méticuleuses des métadonnées et des projets.
- 🗂️ Organisation : Moments, Collections, Years, Albums et Projets.
- ☁️ iCloud Photo Library : synchronisation complète mais consommateur d’espace.
- 🛠️ Outils d’édition : Smart Sliders, Levels, White Balance, huit filtres inclus.
L’import depuis iPhoto ou Aperture conserve une grande partie des métadonnées : notes, étoiles, mots-clés sont convertis en mots-clés recherchables. Mais la transition n’est pas strictement transparente pour tous les professionnels : certaines fonctionnalités d’Aperture orientées flux de production avancés ont disparu ou été transformées. Les studios qui géraient des catalogues volumineux ont dû revoir leur organisation, parfois en recourant à des logiciels tiers pour des traitements batch ou des corrections colorimétriques poussées.
Les outils d’édition intégrés sont surprenants : un bouton “Enhance” améliore rapidement une image, tandis que des curseurs intelligents permettent des ajustements fins. Photos propose aussi une fonction de recadrage intelligente (règle des tiers) et des filtres rapides pour accélérer le rendu final. Le partage est simplifié : réseaux sociaux, Mail, Messages, AirDrop, et intégration AirPrint pour imprimer livres et tirages.
L’un des enjeux majeurs reste le stockage : iCloud Photo Library facilite l’accès depuis tous les appareils, mais pousse souvent à souscrire un plan payant si votre photothèque est conséquente. Apple a alors modifié ses offres iCloud, mettant en balance prix et volume. Pour ceux qui refusent le cloud, Photos reste utilisable en local, mais perd une partie de sa valeur ajoutée cross‑device.
En pratique, Photos a démocratisé un flux simple pour des usages larges tout en obligeant les pros à repenser certains aspects techniques de leur pipeline. Insight clé : Photos est une excellente app “tout-terrain” ; pour des besoins avancés, l’adaptation reste nécessaire.
Mises à jour 10.10.x : patchs, failles corrigées et la quête de stabilité
Si Yosemite a été salué pour ses nouveautés, son histoire s’écrit aussi en correctifs. Apple a lancé plusieurs versions mineures — 10.10.1 à 10.10.5 — qui ont ciblé la fiabilité, la sécurité et les performances. L’évolution montre qu’un grand changement visuel nécessite un travail de polissage continu.
La mise à jour finale, OS X 10.10.5, est principalement une opération de nettoyage : corrections de bugs, amélioration de la sécurité et performances. L’un des correctifs notables a fermé une faille de type élévation de privilèges (DYLD_PRINT_TO_FILE) qui exposait des Mac au risque d’élévation de privilèges root. Ce type de patch rappelle que la sécurité n’est jamais acquise et qu’un système doit évoluer pour rester sûr.
- 🔒 10.10.5 : correctifs de sécurité critiques et stabilité.
- ⚙️ 10.10.4 : retrait du processus problématique discoveryd et TRIM pour SSD tiers.
- 📸 10.10.3 : introduction de Photos, emoji étendus, APIs Force Touch.
10.10.4 a fixé un point sensible : discoveryd, responsable de nombreux dysfonctionnements réseau, a été remplacé par un processus plus fiable. La mise à jour a également activé TRIM pour SSD tiers, importante pour ceux qui cherchent à optimiser la durée de vie et les performances de leurs disques. L’ensemble de ces modifications a eu un impact concret sur les utilisateurs qui souffraient de déconnexions Wi‑Fi intermittentes ou de lenteurs ciblées.
Par ailleurs, 10.10.2 avait abordé des problèmes soulevés par des chercheurs (y compris des vulnérabilités identifiées par des équipes de sécurité), et corrigé des bugs liés à Spotlight et à l’audio Bluetooth. Ces efforts répétés ont fait passer Yosemite d’une version ambitieuse mais imparfaite à une base nettement plus stable.
Version | Principales évolutions | Impact pour l’utilisateur |
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10.10.1 | Améliorations Wi‑Fi et fiabilité Mail | Réduction des coupures réseau pour certains MacBook 📶 |
10.10.2 | Corrections Wi‑Fi, Spotlight, vulnérabilités | Plus de sécurité et moins de lenteurs 🔐 |
10.10.3 | Photos app, nouveaux emoji, Force Touch APIs | Renouvellement de l’écosystème photo et dev |
10.10.4 | Suppression de discoveryd, TRIM SSD tiers | Meilleure stabilité réseau et support SSD 💽 |
10.10.5 | Patchs sécurité clés, corrections système | Réduction des risques d’exploitation et stabilité accrue 🔧 |
En clair, la série 10.10.x est un cas d’école sur la manière dont Apple corrige et affine une grande mise à jour. L’utilisateur bénéficie progressivement d’une expérience plus robuste. Insight clé : Yosemite a évolué de la nouveauté rugueuse à un système viable grâce à des mises à jour ciblées et parfois urgentes.
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