Big Sur n’est pas une simple mise à jour esthétique : c’est une réécriture subtile du langage visuel et fonctionnel du Mac. Lancé en 2020, ce système a dessiné la feuille de route que les versions suivantes ont polie, mais il reste, en 2025, un point de bascule pour qui veut comprendre l’évolution du Mac. L’interface a été retouchée jusque dans ses coins ; Safari a été repensé pour la vitesse et la vie privée ; Messages, Plans et Photos se rapprochent de l’expérience iOS ; la sécurité et les mises à jour se sont renforcées avec des mécanismes inédits. Cet article plonge dans les choix qui ont transformé l’utilisation quotidienne du Mac, révèle les compromis techniques, et donne des clés pratiques pour installer, dépanner et décider si Big Sur mérite une place sur votre MacBook ou iMac.
- 🖥️ Design : refonte majeure des fenêtres, Dock et icônes pour une cohérence iOS/macOS.
- 🔒 Sécurité : volume système signé et mises à jour plus rapides en arrière-plan.
- 🌐 Safari : navigation plus rapide, rapport de confidentialité et support 4K pour certains modèles.
- 🔁 Continuité : Messages et Maps rapprochent les usages Mac/iPhone, avec photo picker et envoi d’itinéraires.
- ⚠️ Compatibilité : sa liste de machines compatibles exclut plusieurs Mac 2012–2013 ; attention avant d’installer.
Design et interface : la rupture silencieuse
Si Big Sur avait un manifeste, il commencerait par l’apparence. Apple a pris la décision — assumée — d’homogénéiser le langage graphique du Mac vers quelque chose de plus proche de l’iPhone et de l’iPad. Ce n’est pas qu’une question de goût : c’est une stratégie d’interface qui vise la fluidité cognitive. On reconnaît les coins arrondis, les fonds plus translucides, les icônes “squircle” et des menus simplifiés. Pour l’utilisateur, la sensation est double : plus moderne, mais parfois déroutante pour ceux qui ont des repères vieux de dix ans.
Les fenêtres ont perdu de leur lourdeur. Le rendu est plus léger, les barres de titre moins envahissantes, et les contrôles apparaissent ou disparaissent selon le besoin. Cette approche “discrète” vise à laisser le contenu respirer. Le Dock a lui aussi été affiné : il flotte plus, se fond davantage dans le bureau, et ses coins rappellent désormais les coins des fenêtres. Tout cela paraît anecdotique, mais ces détails changent la perception de performance et la lisibilité des interfaces.
Apple a introduit de nouveaux symboles dans les barres d’outils et les sidebars. Ce travail d’icônes vise la cohérence : une même action a désormais le même symbole à travers Mail, Calendrier, Notes. C’est un effort de langage visuel qui allège l’apprentissage pour les nouveaux venus et diminue la friction pour les utilisateurs aguerris. Il y a néanmoins un revers : certains choix cosmétique réduisent la densité d’informations affichées par défaut, poussant l’utilisateur à personnaliser les barres et à piocher des commandes favorites.
Autre changement notable : la barre de menus translucide et personnalisable. Elle se cache si on le souhaite et accueille un Control Center calqué sur iOS qui concentre Wi‑Fi, Bluetooth, AirDrop, luminosité et mode Ne pas déranger. Le contrôle paraît naturel, mais il impose une réorganisation des habitudes. Les utilisateurs qui aiment les vieux scripts d’automatisation ou les workflows complexes doivent repenser où ils placent leurs raccourcis. Il est possible d’épingler des éléments du Control Center directement dans la barre de menus : un compromis utile qui respecte la promesse d’accessibilité immédiate.
Enfin, Big Sur a ramené le fameux son de démarrage, retravaillé la palette de sons système et repensé les “sheets” (les petites fenêtres contextuelles). Les sheets deviennent moins intrusives — plus proches d’une interaction modale douce — ce qui réduit l’impact des interruptions sur le travail en cours.
Quelques exemples concrets d’usage :
- 🖱️ Un graphiste remarque moins de distraction entre les fenêtres et gagne en concentration.
- 📂 Un utilisateur d’Excel peut regretter la perte d’une interface dense mais appréciera la lisibilité accrue.
- 🔧 Un administrateur doit reconfigurer ses barres de menus pour retrouver des raccourcis essentiels.
Les tensions créées par cette refonte sont palpables : d’un côté, la cohérence avec iOS facilite la courbe d’apprentissage ; de l’autre, certains experts perdent des raccourcis visuels. Pour comprendre si Big Sur vous conviendra, testez la réactivité de vos workflows — c’est là que la différence se joue. Insight : l’apparence n’est plus décoration, elle dirige l’usage.
Safari repensé : vitesse, confidentialité et 4K
Safari dans Big Sur est l’arme silencieuse que beaucoup sous-estiment. Apple n’a pas seulement retouché l’interface du navigateur : la priorité a été donnée à la performance, à la consommation énergétique et à la protection de la vie privée. Les résultats parlent : Apple annonce des gains substantiels dans la vitesse de chargement et dans l’autonomie pendant la lecture vidéo. Pour l’utilisateur, cela se traduit par des sessions web plus fluides et des portables moins sollicités sur la batterie.
Concrètement, Safari propose une page de démarrage personnalisable avec fond d’écran, favoris et onglets iCloud. Les onglets ont été repensés : ils montrent maintenant des favicons et affichent plus d’onglets à l’écran, avec une prévisualisation au survol. C’est un petit changement, mais il modifie radicalement la navigation pour ceux qui travaillent avec des dizaines d’onglets ouverts. La traduction intégrée permet de traduire des pages complètes d’un clic pour sept langues courantes, ce qui évite d’installer des extensions lourdes.
La confidentialité est devenue un argument central. Safari affiche un Privacy Report indiquant le nombre de trackers bloqués. Vous pouvez consulter, site par site, la liste des trackers neutralisés. Pour les utilisateurs soucieux, c’est un tableau de bord clair qui justifie le choix de Safari face à des navigateurs concurrents. Apple a aussi renforcé le contrôle autour des extensions : vous choisissez précisément quels sites une extension peut toucher.
Sur le plan technique, Safari dans Big Sur supporte désormais la lecture 4K HDR pour certains contenus ; les détenteurs de Mac récents bénéficient d’un rendu plus riche sur Netflix et YouTube. C’est un détail pour les professionnels vidéo, mais un vrai plus pour le grand public qui consomme du contenu haute définition.
| Aspect | Ce que Big Sur apporte | Impact utilisateur |
|---|---|---|
| 💨 Vitesse | Chargement jusqu’à 50% plus rapide sur sites fréquents | Navigation plus réactive, moins d’attente |
| 🔋 Autonomie | Lecture vidéo jusqu’à 3 heures de plus qu’avec certains navigateurs | Sessions plus longues sur MacBook sans recharge |
| 🛡️ Vie privée | Rapport de confidentialité et blocage de trackers | Meilleure visibilité sur qui vous suit en ligne |
| 🔌 Extensions | Compatibilité WebExtensions et import depuis Chrome/Firefox | Plus d’extensions disponibles, avec permissions granulaires |
Pour les migrations, des ressources pratiques existent : si vous avez besoin de réinstaller ou dépanner Safari, suivez les procédures expliquées dans notre article sur comment désinstaller et réinstaller Safari. Si vous voulez créer un installateur macOS sur clé USB, ce tutoriel est utile : transformer une clé USB en installateur macOS.
- 🌍 Traduction intégrée pour 7 langues — pratique lors de voyages ou de lecture d’articles étrangers.
- 🔐 Surveillance des mots de passe via iCloud Keychain — alertes en cas de fuite.
- 🧩 Extensions convertibles depuis Chrome/Firefox — facilite la transition vers Safari.
En 2025, même si Safari a été encore optimisé depuis Big Sur, cette version reste la pierre angulaire du navigateur Apple : rapide, économe et orientée vie privée. Si vous cherchez un point d’entrée pour améliorer votre navigation, commencez par nettoyer les extensions et activer le Privacy Report. Insight : Safari n’est plus un simple navigateur par défaut, il devient un bouclier et un accélérateur pour votre Mac.
Messages, Plans et Photos : convergence iOS‑Mac
Big Sur continue la tendance de rapprochement entre iOS et macOS, et les applications de communication et cartographie sont les meilleures illustrations de cette stratégie. Messages a été porté via Mac Catalyst pour embarquer des fonctionnalités natives d’iOS : conversations épinglées, réponses en ligne, mentions, Memoji, et un nouvel outil de recherche plus précis. C’est une bascule d’expérience qui rend le Mac utile dans les discussions quotidiennes, jusque dans les échanges de GIF et d’images.
La nouvelle sélection d’images (photo picker) intégrée à tout le système est un changement discret mais puissant. Elle permet de rechercher des photos par mot‑clé et d’ajouter des contenus tendances #images sans quitter la fenêtre de composition. Pour les personnes qui partagent beaucoup de médias, c’est une économie de temps réelle. De plus, la possibilité de créer des Memoji directement sur Mac brouille la frontière entre mobile et desktop — une bonne nouvelle pour les familles et les utilisateurs qui veulent personnaliser leurs conversations.
Maps a, lui aussi, franchi un palier. Apple a apporté Look Around, cartes intérieures et Guides. Les itinéraires vélo et pour véhicules électriques tiennent compte du relief, des escaliers et des stations de recharge. Vous planifiez un trajet sur Mac et l’envoyer à l’iPhone est devenu banal, la synchronisation s’effectuant via iCloud. Ces fonctions servent tant l’usage urbain que le road trip planifié à l’avance.
La Photos app s’est enrichie d’outils d’édition puissants. Le nouvel outil Retouche, assisté par machine learning, permet de supprimer des éléments indésirables avec précision. Les filtres ont des curseurs d’intensité, et l’édition vidéo hérite des outils photo. Pour les créateurs occasionnels, cela signifie produire des images publish-ready sans logiciel tiers.
- 📌 Pinned conversations dans Messages pour retrouver rapidement ce qui compte ✨
- 🗺️ Guides et Look Around dans Maps pour préparer des sorties ou voyages 🧭
- 🖼️ Retouche ML dans Photos pour nettoyer une image en quelques clics 🎨
Cas pratique : imaginez Sarah, photographe amateure. Elle retouche une photo sur son iMac, supprime une poubelle gênante avec Retouche, puis partage l’image via Messages — épinglée à une conversation avec son client — tout en envoyant l’itinéraire du shooting à l’assistant via Maps. Ce flux, fluide et intégré, illustre le sens de la convergence opérée par Big Sur.
Si vous voulez vous familiariser avec la fonction écran externe via iPad pour un duo photo/édition, ce tutoriel sur utiliser l’iPad comme second écran est pertinent. Et pour ceux qui veulent comprendre comment migrer entre versions, la page sur revenir de Monterey à Big Sur donne des éléments de décision.
Les interactions entre Messages, Maps et Photos démontrent que Big Sur n’est pas qu’un habillage : c’est une architecture de flux. Pour l’utilisateur, cela signifie moins d’allers-retours entre appareils et plus d’actions complètes sur une seule machine. Insight : l’ordi devient un hub de création et de coordination, plus qu’un simple terminal de productivité.
Sécurité, mises à jour et protections matérielles
La sécurité dans Big Sur n’est pas marketing : elle repose sur des fondations techniques perceptibles. Le système introduit un volume système signé cryptographiquement, conçu pour empêcher toute altération malveillante des fichiers système. Concrètement, cela renforce la confiance à l’amorçage et dans l’intégrité du système au quotidien. Les mises à jour ont aussi été repensées : elles démarrent en arrière-plan et se terminent plus rapidement, ce qui réduit la fenêtre d’indisponibilité — un gain appréciable pour les utilisateurs exigeants.
Big Sur ajoute le support d’APFS pour Time Machine, ce qui modernise les sauvegardes et améliore la vitesse de restauration. À l’usage, Time Machine paraît plus fiable, et la gestion des snapshots APFS accélère certaines opérations de récupération. Pour savoir comment configurer Time Machine étape par étape, vous pouvez consulter les notices pratiques comme faire une sauvegarde avec Time Machine ou configurer Time Machine.
Du côté énergie et batterie, Big Sur intègre l’Optimized Battery Charging pour préserver la santé des batteries. Le système propose aussi un historique de la consommation sur 10 jours, un outil précieux pour diagnostiquer les comportements énergétiques. Si le Touch ID se montre capricieux, des ressources dédiées existent, par exemple Touch ID problèmes et solutions possibles.
- 🔐 Volume système signé — protection contre les modifications malveillantes 🛡️
- 🔁 Mises à jour plus rapides en arrière-plan — moins d’interruptions ⏱️
- 💾 Time Machine sur APFS — sauvegardes plus modernes et restauration plus rapide 💽
La boutique d’applications a aussi évolué avec des étiquettes de confidentialité qui informent sur les pratiques des développeurs avant téléchargement. Cela ressemble à une “fiche nutritionnelle” pour applications et permet de comparer rapidement ce que collecte chaque appli. Les développeurs doivent se conformer sous peine de audits et sanctions ; c’est un pas vers une transparence qui profite à l’utilisateur.
Pour les entreprises et administrateurs, Big Sur apporte des outils de verrouillage et de validation supplémentaires qui facilitent la gestion des parcs. Mais attention : la sécurité accrue implique parfois des changements de procédure pour des outils d’administration qui touchent au noyau. Planifiez toujours une phase de test avant déploiement massif.
Les protections de Big Sur confirment une orientation : moins de compromis sur l’intégrité du système, plus de contrôle utilisateur. Insight : sécurité et confort d’usage peuvent coexister, à condition d’accepter des règles plus strictes.
Performance, compatibilité et limites matérielles
La question qui revient souvent : mon Mac est-il compatible ? Big Sur a fait le tri. La compatibilité couvre la majorité des machines de 2013 à 2015 selon les modèles : MacBook 2015+, MacBook Air 2013+, MacBook Pro fin 2013+, iMac 2014+, iMac Pro 2017+, Mac mini 2014+ et Mac Pro 2013+. Ce choix de prise en charge a laissé plusieurs Mac plus anciens sur le bas-côté, un rappel que chaque évolution logicielle tend à exiger plus de ressources.
Ce tri a des conséquences concrètes. Sur les Mac compatibles, Big Sur apporte des gains de réactivité pour Spotlight, Quick Look et Safari. Pourtant, certains Mac plus anciens peuvent montrer de la lenteur après l’installation : indexation Spotlight, migration APFS et animations graphiques demandent des ressources. Il est donc essentiel de préparer sa machine avant mise à jour — nettoyer le disque, vérifier l’état SMART, et créer une sauvegarde Time Machine. Si vous cherchez une image d’installateur ISO ou DMG, des ressources comme télécharger l’ISO de Big Sur ou fichier DMG existent pour les utilisateurs avancés.
Pour les Mac avec puce T2 ou les modèles 2018+, certains bénéfices comme la lecture 4K sur Safari sont accessibles. Les Mac M1 et suivants ont, eux, une réécriture d’écosystème différente qui s’accompagne d’avantages supplémentaires non originaires de Big Sur mais de l’évolution matérielle postérieure. Néanmoins, Big Sur a posé les bases de la transition Apple Silicon.
- ⚠️ Vérifiez la compatibilité avant la mise à jour pour éviter des surprises.
- 🧰 Préparez une clé bootable si vous prévoyez une installation propre (démarrer Mac depuis clé USB).
- 📦 Pensez à des snapshots Time Machine APFS pour pouvoir revenir rapidement.
Les enjeux de performance ne sont pas seulement techniques : ils sont humains. Une machine lente devient une source de frustration et un frein à la productivité. Pour ceux qui hésitent entre versions, des articles tels que revenir de Monterey à Big Sur ou pourquoi revenir à Catalina permettent d’évaluer les compromis.
Si votre Mac affiche des erreurs d’installation, consultez la page dédiée : erreur installation Mac. Pour les utilisateurs avancés, des outils comme iBoysoft sont souvent cités pour la gestion de partitions et récupération ; voir guide iBoysoft pour des détails.
En résumé : Big Sur offre des gains réels sur machines compatibles, mais attention aux compromis sur hardware ancien. Insight : la mise à jour n’est pas une obligation systématique — c’est un choix éclairé selon votre matériel et vos besoins.
Trucs pratiques : maîtriser Big Sur au quotidien
Passer Big Sur, c’est apprendre une nouvelle ergonomie. Voici des astuces concrètes pour tirer profit de cette version sans perdre de temps. Commencez par organiser la barre de menus : glissez vos contrôles préférés depuis le Control Center pour accéder rapidement au Wi‑Fi, AirDrop ou au volume. Cela vous évite d’ouvrir des menus secondaires pour des tâches répétitives.
La Notification Center combine maintenant widgets et notifications. Pour un bureau productif, placez les widgets essentiels — Météo, Rappels, Calendar — en haut. Les widgets existent en trois tailles ; jouez sur les tailles pour équilibrer densité et visibilité. Le système d’interaction des notifications permet d’agir sans lancer l’application : répondre à un message, marquer un mail lu, ou lancer un podcast directement depuis la notification.
- ⚡ Spotlight : tapez des termes simples pour retrouver fichiers, emails et résultats web rapidement.
- 📂 Quick Look : prévisualisez et effectuez des opérations de base sans ouvrir d’applications.
- 🔄 AirDrop : le partage local reste l’option la plus rapide — activez-le dans le Control Center.
Autres astuces pratiques : utilisez la fonctionnalité de changement rapide d’utilisateur pour basculer sans fermer vos apps. L’intégration de Continuity Camera permet de scanner directement depuis l’iPhone vers Notes ou Mail, accélérant le flux documentaire. Pour améliorer la vitesse de votre Mac sous Big Sur, suivez des recommandations ciblées comme celles proposées dans notre article comment remonter la vitesse de votre Mac sous Big Sur.
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