Dans un monde saturé de notifications, de messages et d’applications en tout genre, il est facile d’oublier que l’un des premiers usages d’un smartphone est… de téléphoner. Pourtant, entre les appels indésirables, les spams et les arnaques qui se multiplient, décrocher le téléphone est devenu une activité qu’on évite à tout prix. Face à ce constat, Apple propose avec son dernier iOS 26 une série d’outils pensés pour remettre la vocation première du smartphone au cœur de l’expérience utilisateur : filtrer, trier, et surtout rendre les appels compréhensibles et contrôlables. Un pari ambitieux à l’heure où la concurrence – de Samsung à Google, en passant par Nokia ou Xiaomi – ne cesse d’innover sur des fronts très variés.
Apple et la révolution discrète du filtrage d’appels téléphoniques
Le constat est aussi simple que brutal : plus de 80 % des utilisateurs américains, selon un sondage du Pew Research de 2020, ne répondent plus aux appels provenant de numéros inconnus. Une tendance encore lourde de sens, car 19,2 milliards de messages indésirables ont été envoyés sur smartphones aux États-Unis en août seulement. Le téléphone, jadis synonyme d’échange direct et rapide, est devenu un champ de bataille où spam, robocalls et arnaques pullulent.
Pour remédier à cela, Apple a intégré à iOS 26 une fonctionnalité sophistiquée qui ne se contente pas de bloquer les numéros inconnus mais oblige les appelants à interagir avec une intelligence artificielle avant que le dispositif n’affiche la sonnerie sur votre iPhone. Cette « mise en attente » virtuelle passe par Siri, qui demande à la personne d’identifier son nom et le motif de son appel. La réponse est transcrite en temps réel et vous êtes alerté·e du contenu sur votre écran. Une façon d’attribuer une responsabilité immédiate à l’interlocuteur et de vous protéger des sollicitations intempestives.
Si cette fonction est désactivée par défaut, il est fortement conseillé de l’activer depuis l’application Téléphone ou les réglages, notamment si vous disposez d’un iPhone récent. Cette innovation n’est cependant pas sans limites. Elle complexifie légèrement le passage d’un appel légitime et provoque parfois une inertie frustrante.
Dans le reste de l’industrie, Google propose un système assez similaire sur ses Pixel qui lui permet d’écouter en direct la demande du visiteur, tandis que Samsung prévoit une fonctionnalité équivalente à moyen terme. D’autres, comme Nokia ou Motorola, restent fidèles à des systèmes plus classiques. Mais cette avancée montre une orientation claire : protéger les utilisateurs en redonnant du sens aux appels, en mettant de côté les nuisances.
- Obligation pour l’appelant de se présenter
- Transcription temps réel de la raison d’appel
- Notification visible avant que le téléphone ne sonne
- Possibilité de répondre, taper un message ou ignorer
- Option pour reconnaître un contact de confiance et éviter le filtrage

Comment la gestion des SMS indésirables signe un tournant décisif chez Apple
Le fléau ne s’arrête pas aux appels. Avant même que les smartphones soient envahis par des conversations incessantes, les SMS, eux aussi, sont devenus un terrain propice aux arnaques et aux messages publicitaires non sollicités. En août 2024, on dénombrait une moyenne de 63 SMS indésirables par personne aux États-Unis seulement, un chiffre qui ne cesse de croître.
Apple, dans iOS 26, continue sa démarche proactive en apportant une gestion plus fine et plus intuitive des messages inconnus. Les utilisateurs peuvent désormais activer la fonction « Filtrer les expéditeurs inconnus », qui sépare les SMS provenant de numéros hors de leur liste de contacts dans une boîte dédiée, plus accessible qu’auparavant.
En complément, un nouveau filtre intelligent nommé « Filtrage Anti-spam » est activé par défaut. Ce dernier exploite des algorithmes embarqués qui détectent et isolent automatiquement les messages suspects dans un dossier « Spam ». Les liens contenus dans ces messages sont désactivés et toute tentative de réponse y est bloquée, afin de couper court à toute interaction non désirée. Cette protection se rapproche de celle que les applications dédiées sur Android, comme Nomorobo ou Robokiller, proposent aussi bien pour les appels que pour les SMS.
Enfin, Apple permet aux utilisateurs de personnaliser encore davantage ce filtre en catégorisant certains contacts comme « connus », évitant ainsi les tracas lorsque l’on échange régulièrement avec un nouveau numéro, ou en signalant un message comme spam pour aider à renforcer les algorithmes de sécurité.
- Dossiers dédiés pour expéditeurs inconnus et messages spam
- Lien désactivé dans les messages suspects pour éviter le phishing
- Réponse impossible depuis le dossier spam
- Option de marquage des contacts de confiance
- Personnalisation des notifications pour les différents types de messages
Au-delà d’Apple : l’écosystème global et la concurrence entre fabricants
Si Apple met un point d’honneur à réhabiliter la fonction première de la téléphonie dans ses iPhone, il est essentiel de voir ce que font les autres acteurs majeurs. Samsung, Google, Huawei, Xiaomi, Oppo, et même des vétérans comme Nokia ou Motorola, lancent chacun leur croisade autour du filtrage anti-spam ou anti-arnaques.
Google a largement investi dans le domaine avec ses Pixel, intégrant un filtrage d’appels basé sur l’intelligence artificielle capable de prendre des mesures similaires à celles d’Apple, avec pour avantage l’écoute directe de la demande de l’appelant avant la transmission.
Samsung, dont le système One UI évolue, devrait proposer sous peu un système de tamisage des appels qui s’inspire de ces deux approches. Huawei, Xiaomi, Oppo et Wiko misent eux aussi sur l’intelligence artificielle pour modérer les appels et les SMS indésirables, ce qui illustre l’importance croissante de ce sujet. Néanmoins, tous ces dispositifs ne sont pas exempts de défauts : complexité des réglages, faux positifs ou encore manque de clarté dans le mode d’emploi restent fréquents.
Malgré la pluralité technique, une constante demeure : la volonté de redonner la confiance aux usagers lors d’un appel téléphonique, malgré le chaos actuel. On peut aussi évoquer le rôle que jouent les opérateurs et les régulateurs, bien que leurs efforts tardent à être pleinement efficaces, notamment en Europe, où certains systèmes peinent à voir le jour du fait de contraintes réglementaires.
- Google Voice et Pixel : reconnaissance vocale et transcription en direct
- Samsung One UI : filtre d’appels prévu prochainement
- Intelligence artificielle embarquée chez Huawei, Xiaomi, Oppo et Wiko
- Différences d’efficacité selon régions et régulations
- Collaboration partielle entre opérateurs, régulateurs et fabricants
Le défi pour Apple : allier protection, simplicité et rapidité d’usage
Les outils développés par Apple pour filtrer appels et SMS incarnent une avancée technique majeure. Mais ils posent aussi une question : jusqu’où peut-on complexifier l’expérience utilisateur au nom de la sécurité et du confort ?
La réalité montre que la fonction appelée « Demander la raison de l’appel » ajoute plusieurs étapes avant même de pouvoir répondre. Cette procédure, certes rassurante, ne conviendra pas à tout le monde. Certains usagers, notamment les professionnels pressés, pourraient être frustrés par ce surcroît de manipulations. Au contraire, d’autres y verront un précieux garde-fou contre les abus. Dans tous les cas, cette fonctionnalité peut être désactivée si elle semble inadaptée, ce qui préserve la liberté de choix.
De plus, les subtilités du filtrage des SMS, avec leurs différents dossiers et les multiples options de personnalisation, peuvent demander un temps d’adaptation. Cela rappelle que, malgré les progrès des systèmes d’exploitation et des appareils Apple, Samsung, Google ou Xiaomi, le filtre parfait n’existe pas. Chaque utilisateur devra ajuster ses paramètres en fonction de ses besoins personnels et de son environnement.
Pour ceux qui souhaitent compléter ces protections, des applications tierces reconnues, comme Robokiller ou Nomorobo, continuent d’offrir des solutions robustes, parfois plus souples, pour gérer ses communications. Rappelons aussi, pour les automobilistes, qu’Apple propose une expérience CarPlay permettant de garder le téléphone accessible et sécurisé au volant, tout en limitant les distractions. Vous pouvez en savoir plus sur l’interface CarPlay et ses apports à la sécurité.
- Fonction pouvant être activée ou désactivée selon les besoins
- Filtres SMS multiples : adaptation, mais complexité accrue
- Possibilité d’utiliser des apps tierces spécialisées
- Impact direct sur la rapidité d’accès aux conversations
- Intégration avec l’écosystème Apple et compatibilité car après-vente
Réflexion sur la restauration de la confiance dans la téléphonie mobile
Le véritable enjeu derrière ces innovations techniques n’est pas seulement de lutter contre les spams ou les arnaques. C’est aussi de restaurer un lien fondamental entre interlocuteurs : la confiance. Qui n’a jamais hésité à décrocher, par peur de perdre du temps, ou pire, de tomber dans une escroquerie sophistiquée ?
Des scandales multiples ont montré la justesse de la méfiance collective. Quand on sait que plus de 30 % des Américains admettent avoir été ciblés personnellement par des escroqueries, le marché de la téléphonie est littéralement en mutation. Cette méfiance généralisée conduit à un phénomène de rejet des appels téléphoniques, à un point où l’usage même de la fonction « téléphoner » est remis en question.
Apple s’attaque donc au problème à la racine avec une approche technologique et humaine : affirmer que derrière chaque appel, il y a une intention. Siri, en tant qu’intelligence artificielle embarquée, sert à replacer dans le contexte cet échange, pour redonner la main à l’utilisateur. Cette démarche, combinée à une capacité de catégorisation fine des messages et des numéros, offre un progrès substantiel.
Avec toutes les innovations sur la télévision intelligente, les assistants vocaux ou les réseaux sociaux, conserver l’essence originelle du smartphone — communiquer vocalement en toute simplicité et en toute sécurité — reste un défi majeur pour tous. À ce titre, il est intéressant d’explorer aussi d’autres usages liés, comme les fonctionnalités poussées de l’Apple Watch qui créent un pont fort avec le smartphone. Pour qui veut un aperçu précis de ce que la montre connectée apporte par rapport aux montres Android, cet article offre un panorama éclairé.
- La confiance retrouvée au centre de la transmission téléphonique
- Réduction progressive des biais liés aux appels frauduleux
- Alternatives technologiques pour contrôler la qualité des échanges
- Rôle des assistants vocaux dans la sécurisation
- Écho aux autres innovations Apple, notamment dans la montre connectée
Questions fréquentes sur le nouveau filtre d’appels et SMS chez Apple
- Comment activer le filtrage des appels inconnus sur iPhone ?
Il suffit d’aller dans les réglages de l’application Téléphone, puis d’activer l’option « Demander la raison de l’appel ». Un message vous sera proposé à l’ouverture du téléphone après mise à jour sous iOS 26. - Pourquoi ne pas répondre aux numéros inconnus est-il si recommandé ?
Le système de numéros spoofés permet aux escrocs de masquer leur identité réelle. Ne pas répondre évite de confirmer que votre numéro est actif, limitant ainsi les appels futurs et tentatives de fraude. - Est-ce que les appels filtrés par Siri vous informent que le numéro est actif ?
Cette question reste encore partiellement ouverte, mais le système vise surtout à demander une justification avant de vous déranger réellement. - Les messages dans le dossier « Spam » peuvent-ils être consultés facilement ?
Oui, mais vous ne pouvez ni répondre ni cliquer sur les liens présents. Cela limite les risques d’interactions malveillantes. - Existe-t-il d’autres solutions pour gérer les appels indésirables ?
Oui, des applications tierces réputées comme Robokiller ou Nomorobo complètent efficacement les outils proposés par Apple.






